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Periamma & moi
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8 avril 2013

Bus, taxis, rickshaws et autres moyens de locomotion dans Chennai (# 2)

 P1040519

Suite du message sur les moyens de locomotions dans Chennai!

Le train : Le train urbain est un moyen très rapide de traverser la ville. Cela s’apparente plus où moins à un métro sauf que c’est en plein air (à noter que Chennai constuit actuellement trois lignes de « vrai »métro !).

Le train est le moyen de locomotion le moins cher : pour faire un aller-retour entre chez moi et la gare centrale, soit deux fois quinze stations, je paie…10 roupies (15 centimes !) Outre cela, le train est un moyen de se déplacer tout en restant loin du trafic et du bruit des klaxons ce qui est vraiment agréable (certes il n’est pas spécialement silencieux mais ça change).Enfin, cela permet de voir la ville différemment, on prend de la hauteur car les rails sont surélevées, on traverse des quartiers de toutes sortes et on voit les gens vivre…c’est  chouette.

Petite vidéo de qualité très médiocre pour juste avoir un petit aperçu

Ce qui est bien aussi c’est qu’on peut difficilement se tromper : généralement les directions sont bien indiquées et quand on achète son ticket, les guichetiers vous précisent toujours de quel côté il faut aller. Les trains en eux-mêmes sont assez vieux, pas spécialement confortables mais franchement authentiques. Il n’y a pas la clim mais des ventilateurs accrochés au plafond et comme dans les bus, les portes sont toujours ouvertes. Les ados en profitent pour faire des petits jeux : descendre sur le quai le temps de l’arrêt et remonter seulement quand le train est en route…drôle n’est ce pas ! Il y a aussi des wagons réservés aux femmes (et leurs enfants) qui leur permettent d’être tranquilles et de se protéger des hommes trop tactiles (il semble que beaucoup d’indiens considèrent qu’ils ont le droit de peloter les voyageuses si celles-ci sont à portée de main…).

P1020677Un wagon mixte

P1030906Un wagon réservée aux femmes

Si le train est un de mes moyens de locomotion favoris dans Chennai, je dois tout de même dire que les gares, elles, ne comptent pas parmi mes endroits préférés !  En général, il s’agit de très gros bâtiments sur trois étages, sombres et absolument vides…on pourrait difficilement  faire plus glauque (cf photo et video). Du coup, j'évite de prendre le train toute seule le soir pour ne pas avoir à traverser la gare de nuit.

P1030911Voilà une gare typique de Chennai: grande, vide et pas très propre

Le bus : C'est un moyen de locomotion très utilisé par les gens de Chennai. Contrairement à ce que certains affirment, les bus sont ponctuels et  permettent d’aller à peu près partout dans la ville. En plus, ce n’est pas cher : pour traverser la ville, vous en aurez pour 20 rs (30 centimes), sinon, les plus petits trajets coùutent 6 roupies (moins de 10 centimes) Par contre, il ne faut pas être trop pressé car c’est sans doute le moyen de transport qui prend le plus de temps.

J’ai la chance d’habiter près d’une grande gare routière (Thiruvanmiyur) d’où de nombreux bus partent à tout moment de la journée donc je me déplace principalement comme ça.  Là encore, il y a quelques trucs à connaître pour ne pas se retrouver paumée au milieu de la ville, mais une fois acquis, cela devient (presque) un jeu d’enfant.

Comme partout avec les bus, le plus dur, c’est de savoir lequel prendre pour se rendre à sa destination. Quand j’habitais à Grenoble ou à Lyon, il me suffisait de me rendre sur le site internet de la compagnie ou de regarder un des plans de la ville affichés un peu partout. Ici, c’est un peu plus compliqué car il n’y a pas de carte et encore moins de site internet. La plupart des gens se débrouillent en demandant des indications aux chauffeurs, aux contrôleurs ou aux gens qui se trouvent là, il s’agit donc d’un savoir oral qui semble bien difficile à acquérir quand on ne parle pas la langue ! La situation est d’autant plus compliquée qu’ici les indications écrites sur les bus sont en tamoul, il m’est donc impossible de compter dessus. Heureusement, une de mes amies indiennes m’a donné une super astuce : google map. Les renseignements fournis pas la partie « transports en commun » du site sont vraiment fiables et complets et je me repose uniquement sur ça depuis deux mois.

Une fois que l’on sait quel bus on doit prendre, il faut réussir à monter dedans. A certains moments de la journée, c’est un vrai défi tant il y a du monde. Dans ces cas là, c’est chacun pour soi et il est bien rare de voir quelqu’un se lever pour une petite mamie ou une maman avec son bébé. A noter que les bus de Chennai ont rarement des portes qui se ferment, ce qui présente l’avantage de pouvoir monter ou descendre en rout, personnellement, j’attends sagement que le bus soit à l’arrêt…

Quand il y a peu de monde et qu’on peut s’asseoir, il faut faire attention à la place qu’on choisit. Les femmes ont le droit de s’assoir partout mais pas les hommes : en effet, il y a des places réservées aux femmes (toujours sur la partie gauche du bus). Quand il y a du monde, il y a une règle tacite qui veut que les femmes restent à gauche et les hommes à droite de l'allée centrale (comme on peut voir sur la photo). Une fois je me suis fait disputée car j’empiétais sur la ligne imaginaire…

P1030231A gauche les femmes, à droite les hommes...

Ensuite il faut acheter son ticket, ce qui peut là encore être un vrai défi. Contrairement aux chauffeurs français, les chauffeurs indiens ne s’occupent pas de vendre les tickets (heureusement d’ailleurs car cela leur permet de se concentrer sur la conduite). Dans chaque bus, il y a toujours une seconde personne qui vend les tickets et vérifie que personne ne fraude. Quand le bus n’est pas trop rempli, le contrôleur se déplace dans le bus, par contre quand c’est trop plein pour que qui que ce soit ne bouge, c’est à vous de vous arranger pour lui faire parvenir l’argent. Se met alors en place un chaîne humaine pour faire circuler l’argent et les billets. Exemple : vous voulez vous rendre à la gare : vous passez à votre voisin l’argent nécessaire et préciser l’arrêt, cette personne fera de même avec son ou sa voisine et ce jusqu’au contrôleur. Ensuite, votre billet vous revient avec la monnaie. J’adore voir ça, par contre quand je suis au milieu de la chaîne, je ne sers pas à grand-chose car les gens ne comprennent jamais ma prononciation !

P1030234Un vendeur/contrôleur. A noter: ils ont tous la même technique pour trier les billets en eventail sur la main et portent tous le même uniformes (Chemise et pantalon kaki)

L’autre truc difficile, c’est de savoir où descendre car il n’y a ni de carte du trajet ni d’écran qui indique les arrêt. Au début, j’ai essayé de me débrouiller : en regardant sur google map, je notais les noms des magasins ou des bâtiments vers l’arrêt pour savoir quand me préparer à descendre. Mais c’était sans compter les dizaines de personnes qui se trouvent généralement entre la vitre et moi et qui bloquent toute possibilité de voir la rue.

L’autre technique est donc de demander autour de vous si c’est le moment de descendre. Je n’essaie même pas de faire une phrase, je dis juste le nom de l’arrêt avec un air interrogatif et les gens m’indiquent la sortie quand c’est le moment de descendre. Cette technique ne marche pas toujours (je me suis déjà retrouvée au terminus de la gare routière après que la personne m’ayant proposée son aide soit subitement descendue du bus au milieu d’un carrefour !), mais je trouve que les gens font généralement de leur mieux pour m’aider.

Certes le bus n’est pas de tout repos, mais c’est vraiment un moyen de se mélanger aux indiens et de faire des rencontres.

Le « share » rickshaw (rickshaw partagé) : Je vous ai parlé des rickshaws, mais ceci est encore un peu différent. Les « Share » sont constuits comme des rickshaws mais sont plus larges, ce qui leur permettent de transporter plus de personnes. Ils sont principalement présents sur les grands axes routiers de la ville (comme l’ECR où j’habite, l’OMR, Anna Salai…) et font des allers-retours toute la journée. Cela est très pratique car cela permet de parcourir de grandes avenues rapidement et pour pas grand-chose (5 à 15 roupies).Surtout, ce qui est bien avec le « Share » c’est qu’il s’arrête là où les passagers lui demandent (pas comme le bus où les arrêts sont fixes).

Là encore, il y a quelques règles à respecter: une femme n’est pas censée être assises entre deux hommes et s’il y a que des femmes à l’arrière du rickshaw, les hommes doivent s’assoir à côté du chauffeur (inutile de dire que ce n’est pas la place la plus confortable). Par contre, il n’y a aucune règle quant au nombre maximum de personnes. Certains chauffeurs ont tendance à charger le rickshaw au maximum : je me suis donc déjà retrouvée dans un rickshaw partagé avec 11 autres personnes (dont deux enfants certes..) !

P1030913On peut faire des belles rencontres dans les rickshaws partagés comme cette belle petite fille de 1 an :)

 

 

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